8/03/2023

Je quitte mon logement et mes seules rencontres sont des chats au chauds derrière les fenêtres ou des oiseaux morts dans le froid la nuit précédente.

Je cherche des stimulations (lecture, café, fatigue de la marche, avidité du regard…). Je n’arrive pas à sortir de moi-même.

Je fais un peu le malin en essayer de capter les arrières cours sales, le bordel oublié comme si c’était une forme de lucidité ironique mais ce n’est qu’un jeu un peu puéril et égocentrique.

On dirait que la ville fourmille de propositions, que le décors est là, mais je n’arrive pas à savoir si ça a été ou si ça sera. Je n’arrive pas a entrer dans le rythme de Montréal. Tout se passe sans moi, je n’ai accès qu’à la surface des choses et la photo ne m’est d’aucune aide pour atteindre une certaine profondeur.

On sent tout de même qu’il y a eu de sacrés conflits urbanistiques entre l’ancien et le moderne, entre le classicisme et le brutalisme, entre les habitants et l’argent. C’est graphiquement intéressant mais certainement un peu exaspérant quand on y vit.