Les filles ont voulu retourner, pour notre dernier soir, dans ce petit café. L’ambiance y est détendu, il y a toutes les générations, classe moyenne. Il y a des plats végétariens et le café est bon.

On retraverse le marché couvert sur le trajet de notre logement. La nostalgie commencerait à me gagner, comme à chaque départ de quelque part.

Je laisse les filles continuer seules les visites de musées pour me reposer et écrire dans un café. Ensuite, je marche un peu pour quelques images qui ne raconteront rien de bien précis. Nous ne sommes pas resté assez longtemps et nous n’avons pas eu d’échange avec les habitants.

Les tapisseries, en revanche, me plaisent davantage. L’évolution dans le temps du dessin, de la construction des récits allant jusqu’à des structures proches de l’expressionnisme sont assez surprenantes.

Le foisonnement des scènes semble rendre compte de la complexité des rapports humains, du bordel de la vie, des entrecroisements des sentiments, des contradictions et convergences des relations humaines.

Toutes ces décorations, ces débauches de richesses dépensées par les riches pour se racheter une âme, avoir sa petit place au paradis, ces vanités, prenant racine dans l’exploitation de leurs semblables, me dégoûte malgré la beauté du résultat.

En revanche, je suis surpris de la ferveur religieuse, bien visible dans les églises, comme je l’avais déjà vu au Portugal.