
À la troisième tentative, nous avons pu enfin entrer dans le MEDEC



La salle dédiée aux colonies n’est pas très grande ce qui la rend d’autant plus précieuse.

À la troisième tentative, nous avons pu enfin entrer dans le MEDEC



La salle dédiée aux colonies n’est pas très grande ce qui la rend d’autant plus précieuse.






Pour rester ou revenir dans un lieu, il faut souvent avoir une raison. Ça peut être un amour, pour moi, ce sera possiblement un reportage… au premier étage de notre immeuble est installée une école Montessori sur laquelle je ferais volontiers un reportage.

Notre quartier, tout proche du Grand Canal, le Naviglio Grande, est encore une zone de mixité sociale. Le canal marque bien la séparation entre deux mondes. L’un, architecturalement construit après guerre, à la présence de slogans politiques indiquant sa tradition de résistance teintée de désenchantement.


L’autre, plus ancien, dans son architecture pré-industrielle (maisons anciennes, très basses avec de grandes cours aujourd’hui fleuries mais dont les dalles au sol montrent qu’elles furent utilisées pour des véhicules lourds), embourgeoisé depuis plus longtemps.

C’est dans cet entre-deux contradictoire que je me suis senti pouvoir habiter.

Dans la magnifique Villa Necchi Campiglio tout n’est que luxe, calme et ennuie. Les aménagements intérieurs modernes Art Déco donnent l’impression d’avoir atteint un niveau indépassable de praticité et de confort. Les gardiens surveillent étroitement les visiteurs comme si ces derniers n’étaient pas digne d’apprécier le niveau de la maison. Dans un autre bâtiment, une sauterie à lieu entre VIP renforce la séparation entre le « eux » et « nous ». Et dans le jardin, une certaine langueur touche tout le monde indépendamment de son statut social.