Un quartier dans d’anciens entrepôts avec pleins de boutiques japonaises ou d’inspiration de ce pays.

On sent le fort pouvoir d’attraction du Japon à Taïwan. Ainsi que de la Corée.

De part l’histoire avec l’occupation japonaise (mais comme la France avec l’Allemagne, ils ont su se réconcilier), mais aussi pour la quête d’une certaine perfection. Cela procède sans doute à un rapport au temps et à l’espace différent : ici tout semble devenir rituel. Pour le thé, c’est bien connu, mais aussi pour le café ou la part de gâteau dans la petite assiette… tout doit être coordonné.

Sauf que les taïwanais sont beaucoup plus détendus, curieux et tolérants. Comme si cette île était la synthèse du meilleurs de ce coin de la planète.

Une grande librairie dans une station du métro. Nous y trouverons une méthode d’apprentissage du mandarin pour Patrick.

Un petit moment de soins plantaires, qui devait apporter du plaisir à nos pauvres pieds souffrants de tant de marche et qui se transforma en torture dans mes chaussures trop neuves.

Taipei 228 Memorial Museum

L’exposition principale portait sur les années d’après guerre avec la monté des revendications démocratiques à travers divers avant-gardes artistiques.

Quand on voit ça aujourd’hui dans les années 2020, on a comme le sentiment d’un insidieux retour en arrière aux seins des vieilles démocraties occidentales.

Comment faire pour rester lucide sur nos sociétés qui s’essoufflent et les réinventer ? Sans tomber dans la propagande et l’usage vide de sens des mots ? Tout ce que nous reprochons à nos ennemis qui eux le font sans aucun scrupule.

Rencontre avec Lam Wing-kee, libraire de Hong Kong, réfugié à Taïwan depuis 2019 pour fuir la répression de la dictature chinoise.

Ne parlant pas le chinois et pas assez l’anglais, je n’ai pu acheter que des livres photo concernant Hong Kong.

Nous aurions voulu discuter davantage avec lui, mais il aurait fallu du temps. Nous n’avons échangé que des banalités sur la nécessité de faire vivre les démocraties dans lesquelles nous vivons. Que c’est un effort de conscience quotidien.

Et puis, le sentiment de ne pas pouvoir l’aider beaucoup, nous donnait le sentiment de lui faire perdre son temps.

Tout près de notre hôtel se trouve un quartier aux habitations anciennes. Juste un étage, des plantes partout dans les rues, peu de circulation et les rez de chaussées utilisés par pleins de petites boutiques.

On peut manger ou se faire couper les cheveux toute la nuit.