Le séjour sera trop court pour réussir à sentir quoi que ce soit d’autre que ce que tous les touristes ressentent pour Saragosse.

Par habitude, je prends quelques images que je crois pouvoir appartenir à ce que certains habitants vivent, mais je n’en suis pas très sûr…

En revanche, je suis surpris de la ferveur religieuse, bien visible dans les églises, comme je l’avais déjà vu au Portugal.

Toutes ces décorations, ces débauches de richesses dépensées par les riches pour se racheter une âme, avoir sa petit place au paradis, ces vanités, prenant racine dans l’exploitation de leurs semblables, me dégoûte malgré la beauté du résultat.

Les tapisseries, en revanche, me plaisent davantage. L’évolution dans le temps du dessin, de la construction des récits allant jusqu’à des structures proches de l’expressionnisme sont assez surprenantes.

Le foisonnement des scènes semble rendre compte de la complexité des rapports humains, du bordel de la vie, des entrecroisements des sentiments, des contradictions et convergences des relations humaines.

Je laisse les filles continuer seules les visites de musées pour me reposer et écrire dans un café. Ensuite, je marche un peu pour quelques images qui ne raconteront rien de bien précis. Nous ne sommes pas resté assez longtemps et nous n’avons pas eu d’échange avec les habitants.