Milan est la toute première ville italienne que je visite. Je n’ai pas d’image de cette ville. Je n’ai rien lu sur elle, pas vu de film. Je sais vaguement que c’est une grande ville et que la mode y tient un rôle important.

Je ne sais quoi regarder. Les façades, les détails, les gens… Tout est différent et pareil à la fois.

J’aimerais que la ville s’offre à moi, qu’elle s’impose à moi. Que j’en trouve tout de suite le sens, mais elle ne fait aucun effort pour moi.

Reste les tramways, une valeur sûre, surtout quand les rames ne sont pas toutes modernes et vous laissent ainsi percevoir l’épaisseur du temps de la ville. Elle vous offre alors un peu de son passé au delà des beaux bâtiments anciens récupérés par les boutiques mondialisées qui en efface ainsi la profondeur.

La galerie Victor Emmanuel II est comme un passage obligé de tous les touristes se photographiant sous les immenses verrières.

Les boutiques de luxe tentent de capter notre attention, mais le tourbillon des gens et l’éblouissement provoqué par le bâtiment font tourner la tête, le champs de vision semble se réduire à devant soi.

La photographie devient un impératif pour aider notre rétine à capter tout ce qu’elle n’arrive plus à saisir.

Dehors, au grand air, les lignes semblent plus claires.

Même si la foule occupe toute la grande place mélangeant touristes et habitués, il y a moyen de se fixer sur la hauteur des bâtiments pour sortir la tête du flot.

Et très vite, quelques rues plus loin, il n’y a plus personne, mais un café pour pour vous accueillir.

La barrière de la langue se fait sentir pour rentrer complètement ne résonance avec la ville.