Exposition de Mario Giacomelli, peintre, photographe et poète né en 1925 et mort en 2000.

À propos de sa célèbre série sur les séminaristes jouant dans la neige, il dira « Ce n’était pas la réalité qui m’intéressait mais le mouvement. L’important c’est d’être sensible à ces gens qui grandissent en âge et restent des enfants. »

Le Memoriale della Shoah dans la gare de Milan-Centrale. Entre le 6 décembre 1943 et le 15 janvier 1945, 20 trains et jusqu’à 1 200 prisonniers juifs ont quitté Milan depuis plate-forme souterraine secrète, le quai 21 (Binario 21), pour les camps de transit italiens à Fossoli et Bolzano, ou Auschwitz, Mauthausen et Bergen-Belsen. La plate-forme 21 est restée pratiquement oubliée pendant les quatre décennies suivantes. Il a été redécouvert en 1995. En 2002, des travaux ont commencé à transformer le site en un mémorial pour les déportés qui fut inauguré le 27 janvier 2013, Jour du Souvenir de l’Holocauste.

Dans la magnifique Villa Necchi Campiglio tout n’est que luxe, calme et ennuie. Les aménagements intérieurs modernes Art Déco donnent l’impression d’avoir atteint un niveau indépassable de praticité et de confort. Les gardiens surveillent étroitement les visiteurs comme si ces derniers n’étaient pas digne d’apprécier le niveau de la maison. Dans un autre bâtiment, une sauterie à lieu entre VIP renforce la séparation entre le « eux » et « nous ». Et dans le jardin, une certaine langueur touche tout le monde indépendamment de son statut social.

Notre quartier, tout proche du Grand Canal, le Naviglio Grande, est encore une zone de mixité sociale. Le canal marque bien la séparation entre deux mondes. L’un, architecturalement construit après guerre, à la présence de slogans politiques indiquant sa tradition de résistance teintée de désenchantement.

L’autre, plus ancien, dans son architecture pré-industrielle (maisons anciennes, très basses avec de grandes cours aujourd’hui fleuries mais dont les dalles au sol montrent qu’elles furent utilisées pour des véhicules lourds), embourgeoisé depuis plus longtemps.

C’est dans cet entre-deux contradictoire que je me suis senti pouvoir habiter.