
Dès qu’on sort des églises sombres remplies de vieilles personnes, on retrouve la lumière propre aux villes de bord de mer avec des jeunes femmes biens habillées.

Contrairement aux hommes mal fagotés qui se détachent rarement dans la foule.

Étrangement, on a la sensation que la vie est du côté des femmes. Comme si l’injonction à la beauté que les sociétés masculines leur demandaient ne profitait désormais plus qu’à elles-mêmes.

Le gros problème de l’alcoolisme des hommes russes me revient. Se réveillant sans le Petit Père des Peuples après la chute de l’URSS, comme d’une cuite de l’Histoire, ils sont désormais perdus.

Se dessine alors une série d’oppositions : les hommes ternes et renfermés face aux femmes luisantes et décidées , les églises sombres et remplies de vieux statiques contre la rue lumineuse où marchent des jeunes, la flamboyante architecture de la ville et l’organisation mafieuse et fascisante de la politique de la Russie.