Au petit matin, en sortant du camping, le village avait des allure de réveil difficile. La fête ne dure qu’un temps, mais diffusait encore quelque chose de doux.

Quelque chose proche de l’enfance. Le sentiment du temps suspendu qui s’étire et l’ennuie moileux d’attente de la prochaine fête du soir.

Selon l’âge, les uns attendent l’éternité d’une vie qui commence et n’aura pas de fin, les autres aussi, l’éternité d’après la vie dont on sait désormais qu’elle fut brève.

Indistinctement de l’âge, tous se retrouve face à leur enfance. Une douce nostalgie de tendresse ou de manques impossibles à combler. Quelque chose de plein et de vide à la fois.

Les fêtes collectives du soir, renvoient certains à la solitude de la journée. Aux cicatrices qui ne veulent jamais se refermer et déchirent tout autour d’elles.