




J’ai fini par changer de cadrage pour essayer d’avoir la verticalité de la ville.
Mais en gardant les sujets au sol parce que c’est là qu’est la vie de la ville, le reste n’est que décor.
Nous avons bien sûr fait les touristes : Empire State Building, World Trade Center, Statue de la Liberté…
Mais nous avons préféré essayer de vivre la ville comme ses habitants et faire la cuisine pour des soirées avec Steven et Jason. Tenter de créer notre propre histoire plutôt que de recevoir celle que la ville impose.
New York était alors une ville assez déglinguée. Ça ne correspondait pas tellement à ceux à quoi je m’attendais. Au cinéma tout est tellement lisse, même pour un film noir. Tout est fluide dans cet immense décor.
Mais pour des français, on ressentait cette énergie que Paris s’échine à étouffer par le poids de son passé sous le contrôle des parvenus, par un empilement de normes et de règlements, utiles au début, étouffants à la fin…
New York était dure mais pleine d’énergie et, pour peu qu’on adhère au rêve américains, pleine d’espoir.