Au petit matin, nous tombons sur ce marcher aux cartes.

Le mélange des générations, les parents aussi enthousiastes que les enfants dans la quête de LA carte, donne une douce ambiance d’enfance.

Autour, les cafés sont pour les touristes, mais j’y reviendrai pour écrire.

Nous prenons le métro pour aller au bord de la mer, à l’embouchure du fleuve. Là aussi, le quartier est à la fois charmant et déplorable. Entre vieux village de pêcheurs et cité balnéaire de masse.

La lumière est celle des bord de mer par temps bien dégagé.

J’hésite à acheter un livre d’occasion, mais y renonce pour ne pas avoir à le porter tout le reste de la journée.

Ce qui me plait dans ce genre d’ouvrage, c’est qu’il rappelle toujours qu’un simple petit bonhomme ne peut pas traverser un fleuve sans lui.

Même avec un smartphone en 5G, un SUV, des cartes de fidélité dans plusieurs magasins, une Rolleix pour certains ou je ne sais quoi d’autres, un fleuve est toujours infranchissable avec des chaussures de marque.

Après avoir failli faire un malaise en haut du pont, avoir traversé un quartier pavillonnaire de riches, vu la plage triste (comme toutes les plages urbaines), je sature…

Pas de café correct pour me reposer, je rentre en métro.

Les supporters que j’avais croisé à l’aller reviennent calmes et victorieux avec leur joie contagieuse, toute la rame sourit.