
La nuit passe. Le lendemain nous voyons un navire de guerre de l’US Navy. AU culot, mon oncle les appelle et leur demande s’ils auraient un peu de gasoil pour nous permettre d’arriver à New York. Le capitaine répond que oui, il est un ravitailleur, qu’il termine ses manœuvre et revient vers nous d’ici deux heures et son navire disparait à l’horizon.

Sûr de lui, mon oncle met les gaz et nous avançons. Mais au bout de deux heures, pas de navire américain. Mon oncle peste contre son enthousiasme qui lui a fait gaspiller du carburant inutilement.

Et puis le navire américain réapparait à l’horizon et en quelques secondes (?) se retrouve près de nous. Il se met parallèlement à nous en coupant la houle pour que nos mâts ne cogne pas coque. Il nous lance une amarre qui nous permet de récupérer un tuyaux et son pistolet à essence.

Nous remplissons le réservoir ainsi que deux jerricans.

Au moment de relancer l’amarre, on nous dit de la garder encore un instant et nous voyons descendre dessus un petit sac. Dedans, il y a la casquette du capitaine, un livret militaire de son bateau, un paquet de gâteaux et une bouteille de vin rouge de Californie.

Nous nous quittons. Eux sur le pont avec leur sirène, nous avec nous hourras et mon oncle saluant avec la casquette reçue. Je lui glisse que je le trouve très enthousiaste pour un anti-américain primaire. il me regarde sans comprendre la taquinerie et me lance « ferme ta gueule ! » Alors j’éclate de rire !
