Lors du Nouvel An de l’année 1990, alors que le Mur était tombé le 9 novembre 1989 et permettait aux Allemands de l’Est de passer librement à l’Ouest mais pas à ceux de l’Ouest d’aller à l’Est, je me suis faufilé, dans la liesse générale, derrière le Mur avec A qui m’a photographié au pied de cette colonne de la Porte de Brandebourg. Ce portrait d’une banalité affligeante aujourd’hui était proprement incroyable à l’époque et j’ai, encore aujourd’hui, ce frisson d’alors quand je vais toucher cette colonne.
Les stèles élevées pour le Denkmal für die ermordeten Juden Europas (Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe).
Et le cube pour le Denkmal für die im Nationalsozialismus verfolgten Homosexuellen (mémorial aux homosexuels persécutés pendant la période nazie).
Quelques pans de Mur sur la Postdamer Platz recouverts de vieux chewing-gum. Chacun voulant laisser sa trace, même la plus dégueulasse…