Denis refait, spontanément, la photo que W avait fait de moi quelques années plus tôt.
Une nuit, j’avais photographié Arne et W posant devant des affiches administratives datant de la RDA avec « ACAB » tagué dessus.
Cette ville me propose même de mélanger mes souvenirs, comme par exemple, ce service des années 80 que je n’ai jamais eu à Berlin mais bien à Paris quand j’étais enfant.
Sisyphos que j’écoute souvent sur Soundcloud depuis que W m’a fait découvrir la techno.
La plus petite boite du monde, où l’on peut choisir la musique sur laquelle on veut danser pendant quelques minutes et se faire filmer. Il doit y avoir, quelque part sur YouTube, une courte vidéo de W et moi, heureux à se trémousser sur « Deep is The Breath » de Kasper Bjøke qui était notre morceau fétiche du moment.
Le turc qui avait su se créer une maison dans cet interstice entre l’Est et l’Ouest est désormais disparu. Il était sur la frange d’un partie de la ville et se retrouve maintenant en plein milieu.
Quelle trace arriverais-je à laisser dans cette ville ? Et, finalement, pourquoi en ai-je tant besoin ?